Maitane Sebastian Née dans les Pyrénées, entre Led Zeppelin, King Crimson, Sting, Enya, Peter Gabriel, Tracy Chapman, Don Johnson, la musique traditionnelle basque, Mecano et autres Silvio Rodriguez de mes parents, parfois surgissaient sur la route des sonorités de cordes, lorsqu'ils cherchaient sur les ondes radio à changer de chaîne, notes sans doute échappées d'oeuvres orchestrales dans les émissions classiques de la radio espagnole des années 80. Ces sonorités mystérieuses me hantaient, et je me demandais de quelle sorte de machine il pouvait s'agir, capable de produire des sons caressant l'ouïe ainsi; mais j'étais encore trop jeune pour être douée de parole et questionner mes parents. A la même époque, dans l'immense téléviseur du salon apparaissait parfois une dame sur une petite lune. Cette dame semblait parler aux enfants mais ses histoires étaient toujours faites de personnages dans des situations tout à fait surréalistes et incompréhensibles pour moi. Pourtant, secrètement je l'attendais, ce hasard qui parfois m'amenait à tomber sur cette courte émission. Et c'est que la musique du générique était un véritable émoi musical, l'harmonie des sons me semblait magique au point de gonfler mon coeur comme jamais (au moins 8 ans après, lorsque j'ai commencé le piano, quelle émotion fut d'entendre mon professeur me donner à travailler cette oeuvre que je n'avais jamais oubliée et dont j'ignorais les références! Il s'agissait donc de l'Arabesque n° 1 de Claude Debussy!). Et puis le jour de mes 4 ans arriva, et ce fut une révélation: toujours sur ce vieux téléviseur, quelque part dans notre "caserio" au fin fond des Pyrénées, apparaissait Jacqueline Du Pré et son violoncelle. Ce fut immédiat: si mes parents pouvaient m'en acheter un un jour, je leur dis qu'ils verraient, je saurais en jouer. Et ainsi arriva la musique classique dans notre maison, avec ce sublime 1er mouvement du concerto d'Elgar, puis mon envie de diriger, de composer. Bien sûr à l'époque je dus patienter encore 4 ans de plus pour pouvoir avoir un violoncelle dans les mains, mais en attendant mes parents m'amenaient à tous les concerts qui se présentaient, et toujours du premier rang, j'écoutais avec un insatiable émerveillement. A la maison tournaient des disques incroyables, de Bach à Stravinsky, et ainsi débuta un engouement pour l'oeuvre de Mozart, mais aussi Brahms et bien sûr, les Suites pour violoncelle seul que Pau Casals avait sorties de l'ombre de l'oubli quelques décennies plus tôt.
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